Autre nom :Croix Leroux
Nature de la croix : Croix de chemin, voir croix seigneuriale ?
Lieu : Cette croix bordait la route de Nort à la hauteur actuelle de l'entrée des divers bâtiments construits sur les Terrasses de la Chesnais (maison de santé, Carsat …). Au début du 20 ème siècle, elle était face à la propriété Leroux et appartenait à cette famille.
Propriétaire : Cette croix bordait la route de Nort, au niveau de la ferme dite « Martin ». Celle-ci, bien des Leroux vers 1930, est acquise vers 1960 par l'hôpital de Nozay et devient le jardin de celui-ci. Vers 1990, l'hôpital se dessaisi de ce terrain. La direction de l'hôpital ne souhaitant pas remonter cette croix dans un autre lieu de l'établissement hospitalier, la croix a été récupérée par la famille Bardoul de Marsac, descendants des Leroux.
Descriptif
Type de croix : Croix pattée
Matériaux utilisés : L'ensemble du monument est (était) en pierre bleue de Nozay.
Hauteur : Entre 2 m 50 et 3 m
Croisillon :
forme : les bras de la croix sont (étaient)de section rectangulaire
Christ sculpté :oui.
Fût : C'est (c'était) un bloc monolithique avec chanfrein biseauté.
hauteur : ?
Niche : oui . En relief surmontée d'une petite croix.
Ornements :
Juste au dessous de la niche était inscrite une date :1819. Celle-ci marque t-elle sa construction, , une restauration ou le souvenir d'un événement commémoré ? Plus bas,d' un cœur renversé s’échappaient des rayons. Tout autour du pied, à cinquante centimètres de la base, des disques interrompaient les biseaux des angles de la croix.
Piédestal : Il n'avait pas de socle. L'entablement était une dalle monolithique
Historique
Date de création : 1819 ? La date, à mi-hauteur de la croix, était-elle celle de sa construction, de sa rénovation ou gardait-elle le souvenir d'un événement commémoré ?
Cette croix était-elle celle appelée la croix de Justice , celle qui gardait en mémoire l'ancien champ de Justice des seigneurs de la Roche-en-Nort ?? . Ceux-ci possédaient le domaine de la Touche à Nozay à une certaine période, sous l'Ancien Régime .Les témoignages d'Alexandre-Henri Rocher en 1924 et la lecture du bulletin paroissial d'août 1934 ,concordant, semblent l'indiquer bien que d'autres témoignages ( à creuser) la situent, en face d'une maladie ( aujourd'hui disparue), au carrefour de la route d'Abbaretz (actuelle) et du chemin du Perray, proche du Bois de la Justice.
En 1900, elle est comprise dans les biens immobiliers de la famille Leroux qui habite de l'autre côté de la route, la maison appelée « château » Leroux, aujourd'hui Ehpad « La Chesnaie » Vers 1960, l'hôpital de Nozay achète la propriété « Leroux » et acquière les terres dîtes «Martin »en arrière de la croix. Vers 1990, l'établissement hospitalier se dessaisit de ces terrains mais ne souhaite pas remonter la croix sur un autre site de l'hôpital. La croix est démontée et redonnée aux descendants de la famille Leroux, la famille Bardoul de la Riaillais à Marsac.
Croix des Rogations : non
Témoignages :
Témoignage d'Alexandre-Henri Rocher, en 1924 :
Celui-ci remontait la route de Nort, il venait juste de passer le grand calvaire et la première croix Leroux. C'est lui qui donne comme propriétaire de cette croix, la famille Leroux.
« Un peu plus loin encore et voici dans la clôture une vieille croix. Celle-ci nous pouvons lui donner une date car elle porte encore gravée les chiffres « 1819 » . C'est un peu le genre croix d'Ebeaupin avec beaucoup moins de sûreté dans la taille. Les épines figurées sont lourdes : au croisillon, un Christ sculpté dans la pierre.
Sur le pied, une petit niche bordée en relief,surmontée d'une petite croix, au-dessous , la date de 1819 et en relief un cœur renversé d'où s'échappe des rayons.Enfin tout autour du pied à cinquante centimètres de la base des disques interrompent les biseaux et ajoute à l'ornementation ».
La suite du texte est peu lisible et visiblement à été ajoutée après car elle n'est pas écrite avec la même plume :« Cette croix porte le nom de Croix de la Justice et est érigée sur le lieu où les seigneurs de la Roche en Nort avaient leur bois de justice ».( D'après l'abbé Bourdaud, prêtre à Nozay et historien local. Celui-ci publia de nombreux articles sur l'histoire de Nozay dans le bulletin paroissial, au tout début du 20 ème siècle.)
Dans un autre ouvrage, sur l'étymologie des noms de lieux de Nozay, Henri-Rocher note : La vieille croix ,face à la propriété Leroux-Bardoul, marque l'endroit du Bois de Justice des seigneurs de Beaulieu d'après document BPN 1932 n° 37. A proximité de là on trouve une pièce de terre dîte pièce de la justice.
Extrait du bulletin paroissial, l'Echo de Nozay », paru le 19 08 1934 (AD44) :
« A quelques pas, plus haut, une troisième croix, une croix d'Ebeaupin avec un christ sculpté dans la pierre, à la hauteur du croisillon.A celle-ci nous pouvons assigner sa date précise, puisqu'elle est gravée sur la pierre « 1819 ». Le titre que porte cette croix indique en même temps le souvenir qu'elle nous rappelle. C'est, en effet, la croix de Justice. Elle serait érigée sur le lieu où les seigneurs de La Roche en Nort rendaient la justice à Nozay. Au moment de la Terreur, le tribunal révolutionnaire siégea sans doute à cet même endroit. Ce qui explique la fusillade qui eurent lieu tout près et la sépulture aux cadavres dans un champ voisin » (voir fiche de la croix Leroux/Roué)
Témoignage mars 2017) de René Lemoine, employé aux services techniques de l'hôpital de Nozay, vers 1990 :
Lorsque l'hôpital de Nozay, vers 1990, vend ce jardin dît « Martin », se pose le problème de la croix. La directrice de l'époque n'a pas voulu la faire remonter dans un autre espace de l'hôpital et la croix a été donnée à la famille Bardoul de Marsac. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue !
Photos/dessins/plans
dessin de Rocher, page 47 de son ouvrage de 1924
dessin de la croix, dans le bulletin paroissial de Nozay, en date du 19 août 1934 (AD44)
Les sources :
Témoignage de Anna Mathelier , en 2016,sur les circuits des processions des Rogations à Nozay
Bulletin paroissial de Nozay de août 1934
Ouvrage sur les croix de Nozay écrit par Henri-Alexandre Rocher en 1923
Témoignage de René Lemoine en mars 2017