LEOPOLD HUGO, père de Victor

APPROCHE CHRONOLOGIQUE DE LA VIE DU PERE DE VICTOR HUGO


Recherches faites par Yvan Teffo, membre de l'association d'histoire et de patrimoine de Nozay, en Loire-Atlantique, en 2019.

 

Avant-propos : Membre de l'Asphan, j'ai très vite fait la connaissance d'un personnage qui m'était jusqu'alors, un parfait inconnu : Le général Léopold Hugo, dît Brutus . Personnage très flou, entouré de mystère et de méconnaissance, il se résumait à « Léopold Hugo, père de Victor Hugo, fut, pendant la Révolution Française, le capitaine de la Garde Nationale, en poste au château de la Touche à Nozay » . C'était tout !

Une première approche, soit un article toujours en place sur le site Internet de l'Asphan, m'a donné l'envie de mieux connaître ce personnage historique lié à notre commune. Dans le bourg de celle-ci, un ensemble résidentiel porte désormais son nom et cela à quelques encablures d'une rue attribuée à son fils, Victor Hugo !

Le document que je présente est une modeste approche chronologique de la vie du général Hugo ….. sa vie en quelques lignes ! Pour cette approche, j'ai parcouru des centaines de pages d'ouvrages consacrés à Léopold Hugo, à son entourage, ou à son époque. époque.En dehors des Archives militaires, consultées à Vincennes,je n'ai pas eu accès à des sources directes (archives militaires, familiales, notariales..) et les ouvrages consultés sont parfois contradictoires  et offrent une vision de l'homme Hugo a travers le prisme des différentes approches politiques privilégiées. Quand aux  «  mémoires du général Hugo », elles sont une approche bien personnelle, gommée de toutes les aspérités pouvant ternir l'image du grand soldat, cachant les zones sombres pourtant bien présentes en filigramme.

 

Yvan Teffo, le 20 mars 2019


L'ENFANCE:

Joseph Léopold Sigisbert Hugo naît le 15 novembre 1773 à Nancy en Lorraine .C'est le quinzième enfant de Joseph Hugo, maître-charpentier à l'époque et ancien adjudant de l'armée royale. Sa mère, Marguerite Michaud (seconde épouse de Joseph) était gouvernante d'enfants avant son mariage.Léopold est pour elle, son quatrième enfant et son premier garçon . Joseph Hugo eu dix-neuf enfants dont neuf atteignirent l'adolescence.

Léopold grandit entouré de deux frères, Louis et François et de six sœurs : Julie, Victoire, Marie, Anne, Françoise et Marguerite.

Joseph, comme ses deux frères, au vu de la relative aisance familiale, fait de bonnes études au collège royal de Nancy. Cette bonne instruction, est pour lui, comme pour ses frères, un marche-pied pour une carrière militaire d'importance.


 LA JEUNESSE A L'OMBRE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE :

An 1787! La Lorraine, ce confins oriental de notre pays, n'est Française que depuis 20 ans! Les habitants sont peu attachés à la monarchie en place . La famine et les morts dues aux récoltes catastrophiques de cette année là, les émeutes populaires et les frondes des parlements ont encore plus décrédité, ici, un roi déjà peu considéré . Les frères Hugo adhérent  très vite à la cause Républicaine. Léopold rejoint le régiment de Beauvaisis en 1788 Il n'a que 15 ans ! Ayant triché sur son âge, il est renvoyé.Peu-après, Il tente une nouvelle fois de s'engager mais sans succès. Il faut attendre 1791 (à ses 18 ans) pour qu'il puisse entrer au 13ème Régiment d'Infanterie.

Il porte , alors, fièrement le surnom de Brutus dont ses camarades, le connaissant, l'ont gratifié. C’est de ce surnom qu'il signe son courrier, en début de carrière.

Il entre dans l'entourage des généraux Kléber et Desaix et également intègre l'état-major du général Beauharnais qui le prend en affection et en fait son secrétaire. Il est blessé lors du siège de Mayence, en Allemagne, en 1792. Il devient officier à seulement 19 ans !



Léopold Hogo
Léopold Hogo

LÉOPOLD HUGO, AU PHYSIQUE, EN QUELQUES TRAITS DE PLUMES :

Par Gilbert Mercier :

«  Léopold allait sur ses quinze ans mais on lui aurait bien donné dix-huit. Taillé comme une poutre de la ferme de Baudricourt. Il pétait de santé. Et avec cela des narines larges, des lèvres charnues, aussi bien dessiné par dessus que par dessous, avec un regard jovial qui jetait déjà le trouble dans celui des filles.Le tout sur une chevelure épaisse et bouclée, d'un ton tirant davantage sur le blond que sur le brun » « : extrait du Hugo de Lorraine et de Vendée  par Gilbert Mercier.

 

Par André Maurois :

« Des cheveux abondants, plantés trop bas sur le front, des yeux à fleur de tête, un nez camus, des lèvres fortes et sensuelles, un tein rubicon, lui aurait fait un visage vulgaire si un air de bonté, un éclair d'esprit dans les yeux et un sourire très doux ne l'avait rendu séduisant …... Ses hommes qui l'aimaient et le trouvaient bon enfant, capable de terribles colères mais aussi d'attendrissements. Au fond, malgré son corps vigoureux, c'était un faible, sauf dans l'action où il brillait !» Extrait de « Olympio ou la vie de Victor Hugo » par André Maurois.

 

Par Henri Gourdin :

«  Sur le plan physique, Léopold Hugo était corpulent, rougeaud, plutôt courtaud (cinq pieds, deux pouces, trois lignes sur la fiche militaire, soit 1,60 m aujourd'hui). Les deux portraits qu'on a de lui dessinent un cou taurin supportant une tête énorme, grasse, sanguine, aux traits sans finesse. Les cheveux sont drus et envahissants, le front plutôt étroit, les sourcils forts et broussailleux, les lèvres épaisses et charnues ….» Extrait du livre d'Henri Gourdin « Les Hugo »

 

Par Laëtitia de Witt :

« Il faut dire qu'au physique, Léopold mesure 1, 70 m,  il est trapu, athlétique. Son teint de brique, ses lèvres et son nez épais, ses cheveux noirs et crépus lui confèrent l'aspect d'un véritable guerrier.Seul son regard adoucit cet air rude » Extrait de Léopold Hugo dans l'émission « un jour dans l'histoire » par Laëtitia de Witt.Site Canal Académie.

 


DE 1793 A 1796, CONTRE LES VENDÉENS ET LES CHOUANS.

Sa proximité avec l'état-major du général de Beauharnais lui ouvre des possibilités d'avancements de carrière très prometteuses . Léopold Hugo préfère, cependant, l'incertitude, pour suivre son ami Arnould Muscar, fraîchement nommé commandant du 8ème régiment (le régiment de l'Union) qui va  combattre l'insurrection Vendéenne et les Chouans de l'Ouest de la France. Et c'est, ainsi, que, par ce suivi de carrière très instinctif, Léopold Hugo fait la connaissance d'une jeune Nantaise, Sophie Trébuchet, en 1795 ou 1796.

 

Qui est Arnould Muscar ?

Bayonnais d'origine, de 16 ans l'aîné de Léopold Hugo ,Arnould Muscar est jusqu'à la Révolution, un obscure gradé de bas-étage que l'exode massif des officiers nobles et une  bravoure aux combats propulse dans une carrière militaire d'importance.Pour récompenser son courage, il est nommé, après le siège de Mayence, en début 1793, commandant au 8ème Régiment, ou « bataillon de l'Union », inclus dans l'Armée de Mayence. Une amitié forte et durable le lie avec Léopold Hugo qui le suit à travers l'Ouest de la France. Leurs chemins se séparent à la fin de 1796 lorsque le capitaine Hugo rejoint Paris et Arnould Muscar devient le commandant de la garnison d' Ostende en Belgique. Pendant plusieurs années, il garderont, par courriers, cette proximité, cette amitié.

 

Lettre de Léopold Hugo à Muscar, vers 18/04/1805 :

« J'ai trois enfants, mon cher Muscar, ce sont des garçons. Mon état est l'état des garçons. Qu'ils marchent sur mes traces, je serais satisfait. Qu'ils fassent mieux que je n'ai plus faire, je bénirai le jour de leur naissance comme j'adore la mère qui me les a donnés » :Mémoires du Général Hugo

 

3 septembre 1793 : L'Armée de Mayence défile à Nantes sous les acclamations des habitants.

Du 8 au 13 septembre 1793: Combats dans le sud de la Loire-Inférieure. Pour la première fois, les Armées Républicaines emploient des obus ,qui en éclatant , provoquent des incendies. Les villes de Port-St-Père, Machecoul et Legé sont reprises aux insurgés .

17 juillet 1793 : Au cours de la bataille de Vihiers (Maine et Loire), le capitaine Hugo, avec cinquante hommes seulement, arrête plus de 3000 Vendéens. Il reçoit une balle au pied droit et ses vêtements sont lacérés par des coups de baillonnettes .La bataille est cependant un échec pour les troupes républicaines.

Septembre 1793 : A Torfou, près de Tiffauges, les troupes Républicaines subissent une terrible défaite face aux Vendéens commandés par le général de Charette. L'Armée de Mayence perd la moitié de son effectif,  près de 3000 soldats sont tués.

20 septembre 1793:Bataille de Montaigu .Léopold Hugo participe  à cette bataille gagnée par les insurgés.

Suite à ces défaites successives, les armées républicaines se regroupent pour former l'Armée de l'Ouest.

 

17 octobre 1793: Bataille de Cholet. C'est un désastre pour les Armées Royales et Catholiques de l'Ouest.

Des milliers de Vendéens sont tués. Commence alors la Virée de Galerne.

Par la suite, Léopold Hugo, suit le commandant Muscar et son régiment dans la reconquête de l'Ouest par les Armées Républicaines.

Participe t'il aux exactions des Colonnes Infernales ? Rien de l'indique, surtout pas les Mémoires du général Hugo. Mais en avril 1794, son régiment assure la défense du château d'Aux, proche de la fonderie d'Indret, sur les bords de Loire.Cette fonderie, dirigée par François Demangeat, est  un site hautement stratégique car elle fabrique des canons. Le fer utilisé provient des forges de Moisdon.

 

2 et 3 avril 1794, le massacre du château d'Aux.

A la fin de mars 1794, une troupe de cavalerie républicaine est attaquée, près de Nantes, par des sympathisants Vendéens. En représailles, le commandant de la garnison républicaine du château d'Aux, proche, rafle, en pleine nuit, plus de 220 personnes, hommes, femmes, vieillards et enfants du village proche. Une commission militaire, chargée de les juger, est constituée.

Léopold Hugo,âgé de 20 ans, capitaine dans cette garnison , raconte ,dans ses mémoires « Je me présente devant le tribunal, non pour les défendre, on ne me l'aurait pas permis, mais pour demander qu'au lieu de les condamner à mort, on les envoyât travailler dans les mines du centre de la France....Le tribunal m'écouta sans m'interrompre ….et son président me répondit que rien n'autorisait les juges à prendre sur eux cette mesure de clémence (extrait des Mémoires du général Hugo)

Léopold Hugo poursuit : «  Je vis donc, après quelques courtes questions de pure forme, condamner ces 270 infortunés à la peine terrible à laquelle ils s'attendaient. On les conduisit à la mort par petites troupes ; ils la reçurent avec calme, à côté de fosses ouvertes pour les recevoir. J'ai beaucoup fait la guerre. J'ai parcouru de vastes champs de bataille, jamais rien ne m'a tant frappé que le massacre de ces victimes de l'opinion et du fanatisme » (Extrait des Mémoires du général Hugo ).

22 jeunes filles restent en attente de jugement.Léopold Hugo préside  la commission militaire, entouré de quelques officiers.Le capitaine Hugo demande à ces juges de prononcer leur jugement d'après leur cœur. « Bientôt, l'opinion de laisser partir ces jeunes filles fait une heureuse unanimité qui ouvre les portes à ces jeunes enfants ... » (Extrait des Mémoires du général Hugo).

 

Le capitaine Hugo reste au château d'Aux jusqu' en décembre 1794. Ensuite,en toute fin d'année 1794, avec le bataillon de l'Union, il longe les bords de la Loire, par un froid extrême (la Loire est gelée) et rejoint Ingrandes ,en limite de l'Anjou. La troupe loge dans l'église où dans une chapelle voisine. Cette garnison a pour but la protection des mines de Montrelais proches. Ces mines fournissent le charbon nécessaire à la fabrication du fer dans les forges de Moisdon. Le régiment quitte les bords de Loire ,pour la région de Nozay, le 14 mai 1795.


NOZAY - DE MAI 1795 A NOVEMBRE 1795.

 

Au printemps 1795, Arnould Muscar est le nouveau commandant militaire de l'arrondissement militaire de Blain, principalement, chargé d'assurer la sécurité du Grand-Chemin de Nantes à Rennes.Le capitaine Léopold Hugo s'installe, avec sa garnison à Nozay. A cette époque, Léopold Hugo n'est pas seul dans la vie. Il a une maîtresse, Louise Bonin. Est-elle avec lui à Nozay où se rend-il à Nantes pour la rencontrer ? Aucun document ne permet de trancher. Nozay, en cette fin du 19 ème siècle, est une petite ville, de deux milles habitants, à mi-chemin des places portes de Blain et de Châteaubriant, et halte hôtelière très importante sur le Grand Chemin de Nantes à Rennes. Mêlant des terres cultivées et beaucoup de landes, cette châtellenie appartenait, avant la Révolution, au prince de Condé qui n'y possédait aucun château mais un auditoire. Nozay, tout frais canton, ne connait pas de sanglants combats, de tueries sauvages grâce à des édiles et des citoyens calmes, mesurés et diplomates.Le commissaire du canton est Claude Heureux, le fils du maître de poste. Cette commune « bleue » fut cependant, en 1793, le lieu de fusillades en lien avec la déroute des

Vendéens après leurs défaite au Mans.A la même époque, des insurgés des communes voisines la menacèrent de représailles. C'est pourquoi, depuis 1794 et cela jusqu'en 1799, un important détachement de la Garde Républicaine garde ce carrefour stratégique. Le domaine noble le plus important, celui de la Touche, a pour propriétaire : Dame Marie-Anne de Lanloup,mariée au comte Jean-Marie Louis de Bellingant, marquis de Crénant. Emigré, des la première heure, celui-ci, est en 1795, aide-de-camp auprès de Louis V de Bourbon, prince de Condé, commandant, en Allemagne,de l'Armée de Condé. Son domaine de la Touche, à Nozay, est considéré bien national.C'est donc dans le château et le parc de la Touche que s'installent les six cents soldats de la Garde Républicaine menée par Muscar et Hugo.Tous ces soldats le mettent à sac . Les portes et les fenêtres sont brisées et jetées au feu. Les bois voisins sont saccagés en dépit des autorités locales qui souhaitaient protéger l'antique demeure des Cornuliers.

Du 12 au 16 octobre 1795, Augustin Tuncq, général républicain, voulant faire cesser les approvisionnements des Chouans stationne, également, autour de Nozay. Son passage est un désastre. Ses troupes pillent, s'en prennent aux patriotes. Traduit en conseil de guerre, il est acquitté !

Pendant les sept mois de présence de Léopold Hugo, la garnison subit et doit répondre aux nombreuses attaques des Chouans menées, entre autres, par « Cœur de Lion », « Cœur du Roi » .

Sur le grand chemin de Nantes à Rennes, les ponts de la Qirielle sur la Chère ou de Trénoust sur le Don sont témoins de ces brigandages !

C'est à Nozay ( ou peu après) que Brutus Hugo rédige ses réflexions sur l'attaque et la défense des convois ; réflexions qu'il intégra dans ses mémoires en 1827.

 

 


Fait, par duplicata, à Aix, le 1er thermidor an dix, de la République une et indivisible.

Suivent : une vingtaine de signatures manuscrites,

puis, toujours en manuscrit : Vu par nous, Membres du Conseil d'administration de la Vingtième demi-brigade de ligne, pour la légalisation des signatures des officiers, sous-officiers et soldats, apposée au bas du certificat … qu'ils sont tels qui se qualifient et qui …. doit y être ajouté.

Aix, le 29 Thermidor An Dix

Suivent ; une dizaine de signatures manuscrites et un cachet

 

Fait-d'arme du capitaine Brutus Hugo, au mois de vendémiaire,

An 4 ( octobre 1795)

"Nous, soussignés officiers, sous-officiers et soldats du ci-devant huitième bataillon du Bas-Rhin faisant actuellement partie de la demi-brigade certifions que le 12 vendémiaire an 4, une colonne de notre bataillon étant partie du cantonnement de Blain, département de la Loire Inférieure sous le commandement du chef de bataillon Muscar, à l'effet de se joindre au Coudrai, à celle partie de Nozai pour y combattre les chouans qui devaient y être réunis ,les rencontra en effet sur ce point , que la cavalerie s'étant avancée et le citoyen HUGO, alors adjudant major s'étant réuni à elle. Il y eut un combat assez vif que le commandant HUGO ayant été renversé de cheval, se trouva aux prises avec le chef des chouans, La Perdrix, redouté dans les cantons de l'arrondissement en raison des deux assassinats qu'il commettait chaque jour, que ce chef de chouans ayant-dit au commandant HUGO, en lui avançant le pistolet vers la figure  Coquin, je te brûle la cervelle  Celui-ci lui avait, à l'instant-même, abattu le poignet d'un coup de sabre et tiré un coup de pistolet qui l'avait étendu mort, à ses pieds que cette action est connue de toute la commue de Blain et de nous particulièrement qui en avons été les témoins.

 

Certifions de plus que le commandant HUGO n'a voulu s'approprier que les armes de ce chouan et a remis à partager sur la colonne tout l' argent qui s'est trouvé dans dans sa ceinture."

La région de Nozay-Blain, possédant de vastes Landes jouxtant la forêt de Gâvre (ancienne forêt royale), était une zone de cachette idéale pour les Chouans. 



Léopold Hugo à Nozay ( à travers la littérature locale).

…. Le citoyen De Vay ( seigneur de la Fleuriais à Treffieux), jugé par le tribunal révolutionnaire siégeant à Nantes et reconnu coupable d'entretenir des relations avec l'ennemi de la République, fut renvoyé à Nozay pour y être exécuter.

Il fut fusillé dans l'une des belles avenues du manoir de la Touche, où il s'était souvent promené en compagnie du seigneur des lieux, son ami.Il demanda au capitaine Brutus Hugo qui commandait le peloton d'exécution, qu'on ne lui bandat pas les yeux et qu'il regarda une dernière fois vers la Fleuriais, le seul endroit du monde qu'il lui tint à cœur. Brutus Hugo qui comprenait l'attachement de ce gentilhomme pour le berceau de ses ancêtres, retarda le plus possible qu'il put le signal du « garde à vous ! », afin que le condamné politique pût se rassasier d'une ultime vision qui l'enchantait.....

 

Texte extrait du feuilleton « l'esseulée du Don » écrit par l'écrivain-historien Alfred Gernoux et paru en 1933 dans l'Avenir Ancenien et le journal de Châteaubriant.

  


CHATEAUBRIANT DU 5 FRIMAIRE AN IV AU PRAIRIAL AN IV.

Le commandant Muscar et son adjudant-major, le capitaine Hugo sont, avec leur bataillon, cantonnés à Châteaubriant du 26 novembre 1795 au 08 juin 1796. Ils logent dans l'hôtel de la Bothedière. Le régiment s'installe, lui,  dans l'enceinte du château du Prince de Condé.

 Dés son arrivée,Léopold Hugo, atteint d'un mal violent , a recours à un médecin ( dans  l'hôpital militaire?). Il continue à voir sa maitresse mais habite t-elle Châteaubriant ou Léopold Hugo continue t-il de la voir à Nantes ou à Nozay ?

Le printemps 1796 est une période calme. Les Vendéens viennent de déposer les armes et à l' Est de nos frontières, les armées des coalisés marquent le pas. Un événement trouble cependant cette période. Le général Jean-Joseph Humbert vient faire, dans la région, une razzia de grains et de fer (extrait dans la région). Ce n'est pas pour les redistribuer mais pour les vendre ,à prix fort, à son profil ! Muscar et Hugo dénoncent ce fait. Le général,sanctionné, est cependant, maintenu dans sa fonction !

Dans la région, certains prêtres jusqu'alors cachés dans les forêts voisine sortent de leur clandestinité, comme  l'abbé Métayer, parent de Sophie Trébuchet qui devient curé de la paroisse Saint Jean de Béré.

Puis les attaques des Chouans reprirent et les Castelbriantais, affamés par les insurgés, souffrent et désespérent.

Le 14 mai 1796, le vicomte de Scépeaux, général de l'Armée Catholique et Royale du Maine et de la Haute Bretagne, signe à Angers , sa soumission au général Hoche. L'étau des Chouans se dessère autour de la ville de Châteaubriant.

Le 8 juin 1796 ; Arnould Muscar est remplacé, dans le commandement de la garnison de Châteaubriant, par le commandant Gabeau.

Le bataillon de l'Union se dirige, alors, en début d'été, vers l'intérieur de la Bretagne.

 


Sophie Trébuchet


Sophie Trébuchet
Sophie Trébuchet

Sophie Trébuchet est la fille d'un capitaine de bateau, Jean-François Trébuchet. Celui-ci ,veuf, meurt, en mer, en 1783. Il laisse trois filles. En 1795, Sophie Trébuchet est donc orpheline. Elle est à la charge de sa tante, Françoise Louise Robin, née Trébuchet, mariée à un notaire de Saint Julien de Vouvantes ( près de Châteaubriant). Cette tante passe l'hiver dans une petite maison de la rue Sainte Croix à Nantes et l'été, dans maison de la rue de Couéré à Châteaubriant. La famille Trébuchet a une maison de campagne, la Renaudière, dans la commune du Petit-Auverné .


SOPHIE TRÉBUCHET, EN QUELQUES TRAITS DE PLUMES !

 

« Sophie Trébuchet, était petite, mignonne, Elle avait des pieds et des mains d'enfant. Elle avait quelques traces de petite vérole (variole) mais qui disparaissaient dans l’extrême finesse de sa physionomie et dans son regard intelligent. Elle avait cette indépendance d'esprit et cette personnalité décidée des filles sans mère, obligées d'être femmes plutôt que les autres.Elle n'avait la ferveur de son père qu'en politique et elle n'était dévote qu'au trône. »  D'après Christian Bouvet.

 

COMMENT SE FIT LA RENCONTRE DE LÉOPOLD HUGO ET SOPHIE TRÉBUCHET ?

Manoir de la Renaudière au Petit-Auverne où Sophie Trébuchet reçu Léopold Hugo en 1796.

La légende veut que Sophie Trébuchet rencontre Brutus battant les boqueteaux en Auverné, venu pour y déloger des brigands. Elle adresse la parole au beau capitaine et le retient avec un brin de coquetterie pendant que des prêtres s'éloignent sans bruit. La vérité semble tout autre :

 

Léopold Hugo retrouve, à la Forge Neuve de Moisdon la Rivière ( près de Châteaubriant), en fin de 1795 ou en début de 1796, François Demangeat,fraîchement nommé administrateur des forges. Les deux hommes se connaissent déjà. Ils se sont rencontrés, en 1794, à la fonderie d'Indret (près du château d'Aux) où François  Demangeat est également le directeur et, ensuite, aux mines de Montrelais.

 


A Moisdon, celui-ci  a pour second, Auguste Rocher, déjà en place, dans l'entreprise , depuis plusieurs années. C'est un parent de la famille Trébuchet. Par la suite, par l'entremise d'Auguste Rocher, Léopold Hugo fait la rencontre de Sophie Trébuchet, vraisemblablement , dans le salon de madame Ernoult de la Chenalière à Châteaubriant. La jeune nantaise est conquise par le jeune et fougueux capitaine qu'elle revoit ensuite à la Renaudière au Petit-Auverné. Tout laisse à penser qu'elle a, alors, connaissance de la liaison  de  Léopold avec Louise Bonin.

 


   ARNOULD MUSCAR ET LÉOPOLD HUGO A BREST.

 Juillet 1796 : Sur la demande du général Hoche, Muscar et Hugo viennent à Brest pour embarquer sur un vaisseau devant rejoindre les côtes Irlandaises.Un débarquement des Troupes Républicaines ,pour combattre les troupes anglaises sur leurs terres, est en cours. Mais en apprenant qu'ils devaient se retrouver sous les ordres du général Humbert, ils refusent tout net ! Le commandant Muscar prend, alors en charge la défense de la ville d'Ostende, en Belgique et Léopold Hugo intègre à Paris la 17 ème Division.

 

PARIS ET LES GARNISONS A TRAVERS LA FRANCE _ FIN 1796/ 1805.

Ces neuf ans sont  très importants dans la vie de  Léopold. Cette période voit l'amour naissant du militaire et de Sophie Trébuchet, leur mariage et la naissance de leurs trois garçons. Sur le plan de la carrière militaire de Léopold, c'est plutôt la stagnation, de garnison en garnison. Mais très vite, le couple se délite et apparaissent autour de cette famille, deux nouveaux personnages : Catherine Thomas (Maria Catalina),  la maîtresse de Léopold et Victor Fanneau de La Horie, amant de Sophie.

 

La chronologie des garnisons à travers la France :

Fin 1996 /1797 : Léopold Hugo est affecté à Paris comme rapporteur au Conseil de Guerre de la 17 ème Division.

15 novembre 1797 :Sophie Trébuchet et Léopold Hugo se marient à la mairie du IX ème arrondissement de Paris.

15.11.1798 : Abel, premier fils de Sophie et Léopold Hugo, naît à Paris.

1799 : Dans une soirée parisienne, Sophie Hugo rencontre Victor Fanneau de La Horie, ancien camarade de combat de son mari.

1800/1801 : En garnison à Nancy, Léopold retrouve sa famille paternelle. Sa femme, enceinte, souhaite retournée dans la région nantaise pour accoucher mais son mari refuse et elle met au monde son second fils  Eugène, le 16 novembre 1800 à Nancy.

Le 09 février 1801, Léopold Hugo et Sophie font, à Luneville, une rencontre qui sera primordiale par la suite, celle de Joseph Bonaparte, le frère de Napoléon et le couple retrouve, également, à Luneville, Victor La Horie.

1801 : Léopold Hugo est nommé adjudant-général à Lunéville.

1802 : Hugo est en  Garnison à Besançon au 2 ème régiment d'infanterie de ligne.

26 février 1802-(7 ventôse an X) : Victor ,troisième fils et dernier enfant de Sophie et Léopold naît à Besançon avec Victor La Horie comme parrain .

Suite à une querelle avec son supérieur, Léopold Hugo est muté à Marseille. C'est une semi-disgrâce. Il cherche un avancement.Pour cela, il envoi sa femme à Paris demander à La Horie de plaider sa cause auprès du 1 er consul. C'est un échec. Mais Sophie Hugo reste à Paris (avec ses enfants) près de La Horie devenu son amant.

18 janvier 1803: Léopold débarque à Bastia. Il a 29 ans.Il est accompagné de ses trois enfants : Abel, Eugène et Victor qui n'a pas encore 11 mois. Une gouvernante, Claudine, les accompagne. Sophie n'est toujours pas revenue de Paris. Elle met 11 mois pour retrouver son mari et ses très jeunes enfants.

Juin 1803 : La famille Hugo, sans Sophie, rejoint Portoferraio, sur l’île d'Elbe.

D'après Sophie Trébuchet,qui retrouve sa famille à l’île d'Elbe, c'est ici que Léopold Hugo rencontre Maria Catalina qui devient sa maitresse ! En apprenant cela, Sophie Trébuchet retourne à Paris avec ses enfants.

 

Qui est Maria Catalina, qui est la maîtresse puis la femme de Léopold ? C'est une jeune corse, née en 1783. Lors de sa rencontre avec Léopold, elle n'a, alors, pas 20 ans.Elle ne s'appelle pas Maria Catalina mais Marie-Catherine Thomas.Elle est la fille de Nicolas Thomas, originaire de Ligny en Barrois et domicilié en Corse à Cervioni. Il est coiffeur et huissier. Sa femme s'appelle Lina Saettoni.

 

1804 : Léopold est fait chevalier de la Légion d'Honneur.

 2 décembre 1804: Napoléon 1 er se sacre empereur à la cathédrale Notre-Dame de Paris

Le capitaine Hugo revient en Corse et jusqu'en septembre 1805, il commande le 4 ème bataillon.

20 septembre 1805 : Le commandant Hugo embarque pour l'Italie, accompagné par Maria Catalina.

 

 

LA CAMPAGNE D'ITALIE :1805/1808

La campagne d'Italie permet à Léopold Hugo de s'illustrer sur les champs de batailles. Il y gagne du galon et il monte dans la hiérarchie militaire : major puis colonel. Il retrouve et s'attache à Joseph Bonaparte, frère de l'Empereur et roi de Naples en 1806. Celui-ci l'emmène dans ses bagages lorsqu'il est désigné roi d'Espagne.

La chronologie italienne :

1805 : bataille du pont de Caldiéro, proche de Vérone. 30000 soldats napoléoniens affrontent 50000 Autrichiens. L'armée napoléonienne gagne cette bataille où Léopold Hugo se distingue.

A cette période, Sophie est à Paris, cachant son amant Victor La Horie, soupçonné d'agir contre Napoléon.

1806 : Conquête du royaume de Naples.

30 mars 1806 : Napoléon nomme son frère Joseph Bonaparte, roi de Naples.

1806 : Léopold Hugo est nommé major du régiment du Royal Corse et entre au service du roi de Naples.Maria Catalina signe ses courriers, à partir de ce moment , comtesse de Salcano.

10 novembre 1806 : Léopold Hugo s'empare de Fra Diavolo (le diable), très actif chef des insurgés locaux. Il le condamne et le fait exécuter en deux heures.

18 avril 1807 : Il fait entrer son frère François ( également appelé Francis) dans la gendarmerie napolitaine comme sous-lieutenant.

28 février 1808 : En récompense de la capture et la mort de Fra Diavolo , Joseph Bonaparte, roi de Naples nomme Léopold Hugo colonel, maréchal du palais et chef militaire de la place forte d'Avellino, en Campanie.

Février 1808 : Sophie Hugo et ses trois garçons arrivent en Italie.

1808 : Léopold est nommé colonel du Royal-Corse et  commandeur de l'Ordre Royal des Deux-Sicile.

Juillet 1808 : Il quitte le royaume de Naples et accompagne Joseph Bonaparte, nouveau roi d'Espagne. C'est  Murat qui devient roi de Naples. Sophie Hugo et ses enfants retournent en France.

 

LA PÉRIODE ESPAGNOLE : 1808 /1813

En 1808, Léopold Hugo accompagne Joseph Bonaparte mis sur le trône d'Espagne par son frère Napoléon 1er. Il habite à Madrid dans le palais de Masséro. Il n'arrive pas seul mais avec ses frères, Louis-Joseph et François et son beau-frère Martin-Chopine, tous militaires de carrière .L'ascension de Léopold dans la hiérarchie militaire est fulgurante, principalement liée à ses succès militaires et sa proximité du trône. Il occupe des charges de plus en plus importantes : gouverneurs de deux provinces, commandant de la place de Madrid...  Devenu noble et comte de Siguenza, il devient un personnage incontournable jusqu'à la déroute de Joseph 1 er en Espagne, en 1813 et la chute de Napoléon 1er. Il perd tous ses titres nobiliaires et tous ses grades militaires acquis en Espagne. Il redevient simplement le major Hugo.

Cette période, à l'ombre de la royauté espagnole ,marque l'apogée de sa carrière militaire et de sa vie publique. Elle est aussi une période de grands désordes familiaux arbitrés par le roi Joseph Bonaparte, lui-même.

La chronologie espagnole :

Juillet 1808 : Sur demande de Joseph Bonaparte, Léopold Hugo,  s'installe à Madrid sans sa famille et sans sa maîtresse. Celle-ci le rejoint  peu-après, à Avila, et dirige la maison du colonel comme si elle était la légitime épouse.

Décembre 1808 : Le roi Joseph nomme Léopold Hugo, colonel du régiment royal-étranger au service de l'Espagne.

Août 1809 : Léopold Hugo est nommé maréchal de camp ( général de brigade) et gouverneur de la province d' Avila. Le voilà général,à l'âge de 36 ans. Sa femme, Sophie Trébuchet s'installe aux Feuillantines à Paris.

Le gouverneur Hugo est nommé inspecteur général des troupes espagnoles en décembre 1809.

Juillet 1810 : Hugo bat l'un des principaux chefs de bande, Juan Martin Diez dît « l'Empecinada » ( le têtu) à Siguenda.(C’est ce même Juan Martin Diez, qui en 1809, lors d'une embuscade, fait tué tous les officiers, dont Rémy Martin-Chopine, le beau-frère de Léopold Hugo).Pour ce fait d'arme, le roi Joseph le fait comte de Siguenda. Hugo entre, ainsi, dans la noblesse espagnole pas dans la noblesse d'Empire. Il est également nommé gouverneur des provinces de Guadalajara et de Siguenda.

Décembre 1810 : il est également nommé élevé au titre comte de Collagudo. Depuis cette date, Maria Catalina signe, désormais, ses courriers : Catherine de Hugo, comtesse de Siguenda, née de Salcano.

29 décembre 1810 : Victor de La Horie est arrêté aux Feuillantines à Paris.

Début 1811 : Léopold Hugo habite Guadalajara avec sa maîtresse, Catherine Thomas. Appelée par le roi d'Espagne, sans que Léopold soit au courant, Sophie Trébuchet et ses enfants arrivent à Madrid et s'installent au palais Masserano. Le couple entame une réconciliation. Eugène et Victor sont envoyés dans une maison d'éducation de jeunes nobles. Les trois enfants Hugo reçoivent le titre de comtes de la part le roi Joseph.

1811 : Catherine Thomas (Maria Catalina) épouse le lieutenant d'état-major Antoine Anaclet Almeg qui est au service du roi d'Espagne.

Fin 1811 : Sophie Hugo retourne à Paris , avec Eugène et Victor. Elle rend visite à son amant incarcéré. Léopold Hugo demande le divorce. Maria Catalina vit désormais avec lui et cela jusqu'à la mort de Léopold .

Octobre 1811 : Léopold Hugo est nommé chef d'état-major du maréchal Jourdan à Madrid.

23 novembre 1811 : Léopold sauve son frère Louis-Joseph et ses 500 soldats d'une attaque de 5000 guérillas, au pont d' Aunon, vers 17 h.

1811: Abel est le seul fils de Léopold qui reste en Espagne. Il intègre en 1811, l'école des pages. Il est l'unique page français.

Mars 1812 : Léopold est nommé commandant de la place de Madrid . Il devient commandeur de l'Ordre Royal d'Espagne. Il gagne  beaucoup d'argent qu'il fait  envoyé, en partie, à Sophie et à ses enfants .

Les deux frères de Léopold profitent de sa position. François devient capitaine et Louis, colonel.

Décembre 1812 : Victor Fanneau de La Horie, amant de Sophie Trébuchet, est fusillé à Paris pour conspiration.

Juin 1813 : Ultime défaite des troupes françaises à Vitoria. Joseph Bonaparte doit abandonner le trône d'Espagne. Jusqu'à la fin du règne de Joseph Bonaparte, Léopold est à ses côtés comme aide-de-camp.

Septembre 1813 : Retour en France de Léopold Hugo et de Abel Hugo, avec les débris des armées d'Espagne. Il redevient major, son fils, Abel, sous-lieutenant  . Le couple Hugo/Thomas vit pendant quelques temps à Lembeye près de Pau.

31 décembre 1813 : La famille Hugo/Trébuchet s'installe rue des Vieilles Tuileries à Paris.

 

FIN DE CARRIÈRE SOUS LA RESTAURATION: 1814/1824

06 avril 1814 : Napoléon abdique et est détenu sur l’île d'Elbe, en Italie.

Depuis janvier 1814,le major Hugo a la charge de la défense de Thionville qu'il défend âprement contre les Prussiens, les Russes et les Hessois. Il ne rend la place que bien après l'abdication de Napoléon d'avril 1814.

Maria Catalina le rejoint et dirige la maison du général comme si elle était l'épouse officielle.

Février 1814 : Décès à Nancy de Marguerite Michaud/Hugo, mère de Léopold.

Mai 1814 : Léopold Hugo est mis à la demi-solde comme tous les officiers de l'Empire déchu.

Juin 1814 : Léopold Hugo redemande le divorce, fait mettre les scellés sur l'appartement parisien et confie ses enfants à sa sœur Marguerite, dite « Goton ». Cet « enlèvement » est vécu par Victor Hugo comme un grand traumatisme.Les enfants retrouvent leur mère en juillet.

A cette époque, Léopold Hugo se rallie, avec sa garnison de Thionville au nouveau roi Louis XVIII. Catherine Thomas est surnommée à Thionville la « générale Hugo ».

Septembre 1814 : Léopold et Maria Catalina quittent la Lorraine et louent deux appartements distincts à Paris.

1814 : Le comte d'Artois ( futur roi Charles X) fait des trois enfants Hugo, chevaliers du Lys, en reconnaissance du  soutien  de leur mère, Sophie Trébuchet ,à la cause royaliste .

1814/1815 : Léopold  reçoit la croix de Saint Louis (décoration royale) et il est élevé au garde d' officier de la Légion d'Honneur. Il récupère,de la part du roi, son grade de maréchal de camp. Celui-ci le maintient cependant   en non-activité.

En février 1815 et cela jusqu'en 1818, les enfants Hugo intègrent la pension Cordier à Paris et Léopold les confie de nouveau à Goton.

20 mars 1815 / 22 juin 1815 : Évadé de l’île d'Elbe, Napoléon rentre à Paris et dirige la France pendant les Cent Jours, jusqu'à la déroute de Waterloo.Pendant cette période, Léopold Hugo après un séjour à Paris, revient à Thionville défendre la citadelle. Sa conduite est exemplaire et la citadelle résiste aux assaillants pro-royalistes. Lors du retour du roi, Hugo fait flotter le drapeau fleurdelisé.

Il reçoit des lettres de sa sœur, Goton, se plaignant de l'attitude très négative de Victor et Eugène.

13 novembre 1815 : Il est de nouveau en demi-solde et est désormais sans espoir de reprendre du service. Il quitte Thionville mais ne rejoint pas Paris. Il s'installe, avec Maria Catalina, dans l'ancien prieuré Saint Lazare près de Blois.

Depuis 1806, il écrit des romans pour survivre.

1817 : Antoine Anaclet Almeg, époux légitime de Catherine Thomas, meurt à La Havane.

1818 : Sophie Trébuchet retrouve la garde de Victor et Eugène qui sont étudiants. Abel, le fils aîné est lieutenant en demi-solde.

3 février 1818 : Le  divorce de Léopold Hugo et de Sophie Trébuchet est prononcé.

27 juin 1821 : Sophie Trébuchet décède à Paris à l'âge de 49 ans, seulement. Elle est enterrée au cimetière de Vaugirard.

6 septembre 1821 : Mariage de Léopold Hugo et de Catherine Thomas, sa maîtresse depuis 18 ans. Celle-ci se fait désormais appelée la  comtesse Hugo.

Les enfants Hugo se rapprochent de leur père.

1822 : Mariage de son fils Victor avec Adèle Foucher, fille d'un de ses amis. Internement en hôpital psychiatrique de son autre fils ,Eugène.

Août 1823 : Victor Hugo écrit  des poèmes en l'honneur de son père dont une ode :

                                     " A mon père,

                                    ….Toi mon père, ployant ta tente voyageuse

                                                                                                   Conte-nous les écueils de ta route orageuse.                                                               

                                    Le soir, d'un cercle étroit en silence entouré.

                                    Si d'opulents trésors ne sont plus ton partage,

                                    Va, tes fils sont contents de ton  noble héritage

                                    Le plus beau patrimoine est un nom révéré …..."

 

Après la mort de sa première femme et son remariage avec Maria Catalina, Léopold Hugo entre dans une nouvelle vie, toute d'apaisement,de calme et de plénitude. Il écrit beaucoup. Et c'est par le biais de la littérature que les relations avec ses enfants et particulièrement avec Victor, peuvent s'améliorer, s'intensifier. Désormais, Victor Hugo, dans ses lettres à destination de son père ,écrit: Mon petit papa ….

 

1823 : Le couple Hugo/Thomas achète, en 1823, la Miltière : une vaste propriété de cinq hectares de bois, d'étangs située en Sologne dans la commune de Pruniers.

10 octobre 1823 : Décès du premier enfant de Victor, prénommé Léopold (âgé de 3 mois) comme son grand-père . Maria Catalina l'avait veillé jour et nuit. L'enfant est enterré dans le cimetière de Pruniers près de la maison des grands-parents Hugo.

28 août 1824 : naissance d'Adèle Hugo, fille de Victor .

1824 : Par ordonnance, le général Hugo est mis à la retraite. Il a 51 ans. Il se retire à Blois.

 

 

LA RETRAITE ET LES DERNIÈRES ANNÉES : 1824 _ janvier 1828

23 mai 1825 : Léopold Hugo est promu lieutenant-général honoraire.

Victor Hugo n'aime pas l'environnement de la Miltais, il s'en plaint, par courrier,en 1825 :

« ….Il me semble que tu aurais dû retarder ce voyage ….et ne pas t'aventurer tout seul dans cette saison au milieu des déserts de Sologne. Tu sais comme moi, combien les pays humides et sablonneux exaltent de miasmes morbifiques dans les grandes chaleurs ».

Dans les dernières années de la vie de Léopold, le couple Hugo/Thomas vit entre la Sologne, les bords de Loire et chez les enfants à Paris.

Léopold et sa femme sont très amis avec un ancien compagnon de guerre de Léopold : le marquis Armand de Béthune-Sully, maire de Chabris dans l'Indre Leur amitié remontait en 1792 quand les deux hommes étaient officiers dans l'Armée du Rhin, en Allemagne. Armand de Béthune et sa famille habitent le château de Beauregard dans l'Indre.

Décembre 1827. Le couple Hugo/Thomas s'installe définitivement à Paris, rue Plumet. Il garde cependant leur maison de Blois et leur propriété de Sologne. Leur logement est très proche des enfants et Victor vient souvent les voir.

20 décembre 1827 : Abel Hugo et de Louise-Rose-Julie du Vidal de Montferrier se marient à Paris.

 

C'est en rentrant d'une soirée de chez Victor et Adèle que le général Hugo, victime d'une attaque d'apoplexie foudroyante, succombe! La date officielle de la mort est le 29 janvier 1828. Léopold Hugo a 55 ans .

 

Ses fils lui font élever un monument au cimetière du Père Lachaise par  l'entreprise Pector .Le monument, toujours en place en 2019, est constitué de deux sépultures formées par deux voûtes en moellons durs. Une pierre monolithique  recouvre le tout et supporte une pyramide en marbre blanc veiné avec inscriptions. Une grille à barreaux droits entoure un terrain de quatre mètres. Aux quatre coins, des flammes, à chaque barreau, une lance et une palmette.

Le monument doit, outre le général, recevoir la dépouille de Maria Catalina à son décès. Or, le 25 octobre 1837, le corps de Sophie Trébuchet est écumé du cimetière de l'Ouest et transféré dans le tombeau de Léopold Hugo à l'emplacement prévu pour la dépouille de la deuxième femme de Léopold.C'est vraisemblablement Abel Hugo qui est à l'initiative de ce fait.

« La première épouse du général est vengée ! Elle récupère la place qui lui avait été volée et elle la conserve encore de nos jours »!

 

Quand à Catherine Hugo/ Thomas, alias Maria Catalina, elle survit trente ans à Léopold Hugo.Elle décède le 21 avril 1858 à l'âge de 75 ans, rue du Foix à Blois. De la famille de son mari, ne lui reste que Victor qu'elle ne voit plus depuis longtemps !

 Celui-ci a t'il pensé à elle, ce jour là ? A elle qui avait pris la place de sa mère, qui a enterré son premier enfant, qui a baptisé le second !

 

LA FAMILLE DE VICTOR HUGO

Certains ouvrages font remonter les origines de Victor Hugo à Claude Hugo, dît le «Hollandais » ( car il serait originaire des Pays-Bas) , pauvre réfugié que la ville de Mirecourt (Vosges) avait engagé le 20 août 1631 pour enterrer les morts pendant une épidémie de peste. Cette thèse, publiée en 1952 par un journal lorrain, à l'occasion des 150 ans de la naissance du grand écrivain, sera reprise, par la suite, par de nombreux auteurs dont Alain Decaux. Pour Patrick Deveaux (auteur de « ancêtres lorrains de Victor Hugo») et corroboré par le site Généanet, ce Claude Hugo n'est en rien l'ancêtre de Victor Hugo. L'aïeul le plus ancien reconnu est Jean Hugo, né en 1570 et décédé en 1633 à Juvaincourt (Vosges). Son fils Jean ou Joannes, dît «Bralleville», est né en 1610, fut tailleur d'habits. Le fils de Joannes, prénommé également Jean est né en 1648 et il est l'époux de Catherine Mansuy. Ce couple a un fils prénommé Jean-Philippe Hugo , cultivateur qui est le grand-père de Léopold Hugo et l'arrière-grand-père de Victor Hugo.

 

 

Joseph Hugo ( le grand-père de Victor Hugo)

Le père de Léopold, Joseph Hugo ( né en 1727), fils de Jean-Philippe Hugo,est adjudant de l'armée royale, puis  menuisier-charpentier lorrain , installé d'abord à Beaudrincourt dans le département des Vosges et ensuite dans la ville de Nancy , désigné alors comme maître menuisier-charpentier. Il a 19 enfants de deux femmes.

Sa première femme, Dieudonné Béchet (1732/1768) lui donne 10 enfants

Sa deuxième femme, Marguerite Michau (1741/1814) est mère de neuf enfants

De ces 19 naissances, seuls 9 enfants deviendront adultes:

Anne (1758/1837) , Françoise ( 1759/1837), Louis (1777/1854), Marguerite (1760/1832), Léopold (1773/1828), François (1780/1828) ,Anne-Julie (1770/1816), Anne-Victoire ( 1771/1808) et Marie-Françoise (1776/1799)

 

Grace à la relative aisance de leur père, les trois fils Hugo bénéficient de bonnes études auprès du collège royal de Nancy.

 

Le général Louis-Joseph Hugo ( Oncle paternel de Victor Hugo)

Il n'y a pas un seul général Hugo mais deux car l'oncle de Victor Hugo, Louis-Joseph est également un général du 1er Empire avec une carrière militaire et civile qui n'a rien à envier à son frère Léopold !

Louis-Joseph Hugo naît le 14 février 1777 à Nancy. C'est le 6 ème enfant de Joseph Hugo et de Marguerite Michaud.

Il fait ses études au collège royal de Nancy.

Lorsque la Révolution éclate, il adhère à la République et est volontaire en 1792 pour rejoindre les troupes républicaines. Il s’enrôle au 6ème bataillon républicain des volontaires de la Meurthe. Il n'a que 15 ans !

 Lors de la campagne de Trèves, en 1792/1793, dans le cadre de la Guerre de la Coalition,Il échappe de peu à la mort, ayant été jeté pour mort au milieu de cadavres et des camarades destinés à la fosse commune.

Caporal en 1798 ( il a 21 ans), il intègre la gendarmerie à pied de la Loire-Inférieure en avril 1800.

(Son frère, Léopold, présent dans ce département depuis 1793, avait rejoint la capitale en 1797).

En 1807, à la bataille d' Eylau, il est l'un des trois seuls survivants de l'armée napoléonienne. En 1808, il est appellé, par son frère Léopold, pour entrer au service du roi d'Espagne, Giuseppe 1 er ( Joseph Bonaparte, frère de Napoléon 1er) . Francis ( ou François, l'autre frère de Léopold) est également présent à la cour d'Espagne.

L'empereur Napoléon 1 er nomme Louis-Joseph Hugo, chef de bataillon du Régiment-Etranger en Espagne en 1808. Celui-ci est promu, major en 1809 et chevalier royal d'Espagne, cette même année. En 1810, Il devient  colonel et il prend le commandement de Brihuega puis celui du Régiment du Royal Etranger. En 1811, Il est sauvé, lui et ses 500 hommes par son frère Léopold et ses troupes ,d'une attaque de 5000 «guérillas».

Après la déroute de Russie et le retour des Bourbons au pouvoir, il est licencié de l'armé française. Mais , par la suite, il entre au service de la Première Restauration ( il est décoré de l'ordre de Saint Louis).

Lors des Cents Jours, il reprend du service auprès de Napoléon 1er. Il participe  à la sécurisation de la Vendée et devient , par la suite, le commandant du fort de Vincennes.

Pendant le Seconde Restauration, il est mis au placard et est l'un des demi-soldes.

En 1820, il redevient  colonel et épouse Marie Pinaud. Il a 33 ans.

Nommé  maréchal de camp en 1831 ( l'année de prise de pouvoir de Louis-Philippe) . Il est élevé au rang de commandeur de la Légion d'honneur pendant cette période. il prend sa retraite militaire, en 1835. Il a alors 48 ans et , revenu à la vie civile, il entamme une carrière politique. Il est le maire de Chameyrat ( en Corrèze) et ensuite maire de Tulle où il meurt en 1854, à 77 ans. C'est le dernier des 19 enfants de Joseph Hugo encore vivant ! Il est enterré au cimetière de Chameyrat.

 

Victor Hugo et son «oncle Louis»

Victor Hugo appréciait particulièrement cet oncle. En 1810, celui-ci vint par deux fois, d'Espagne à Paris, une première fois pour avertir l'empereur Napoléon d'un attentat, la deuxième pour transmettre, l'ordre du roi d' Espagne ( Joseph 1 er) à Sophie Hugo (Trébuchet), de rejoindre avec ses enfants, Léopold son mari, en Espagne. L'arrivée de cet oncle, dans sa maison, impressionna très fortement l'enfant qu'était, à l'époque Victor Hugo.

« Donc, un matin d'automne, les enfants, qui déjeunaient dans ce moment là, virent entrer, vivement et joyeusement, avec des broderies sur tout l'habit et un grand sabre brillant qui lui traînait aux jambes, un grand homme et élégant de taille qui ressemblait à leur père et qui venait du pays du soleil. Ce sabre éblouissant, l'Espagne qui s'y mêlait, la mâle bienveillance du visage, le prestige qui environnait alors tout ce qui était militaire, leur fit de cet oncle une vision éblouissante ». Extrait du livre A.Lacroix, en 1864 «Adèle Hugo, Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie.

 

Victor Hugo, racontant cette entrée de son oncle dans la salle à manger de sa maison, dit:

«Il nous fit l'effet de l'archange Saint Michel dans un rayon»

 

 Le poème "le cimetière d' Eylau" dans l'ouvrage «La légende des siècles» lui est consacré :

1 ère strophe :

A mes frères aînés, écolier éblouis

Ce qui suis fut conté par l'oncle Louis

Qui me disait à moi de sa voix la plus tendre

Joue, enfant ! Me jugeant trop petit pour comprendre

J'écoutais cependant et mon oncle disait :

Dernière strophe :

J'ajoutais : Debout tous ! Et je comptais mes hommes

Présent ! Dit le sergent ! Présent ! Dit le gamin

Je vis mon colonel venir l'éper à la main.

Par qui donc la bataille a t-elle été gagnée ?

Par vous, dit-il. La neige était de sang baignée.

Il reprit . C'est bien vous, Hugo ? C'est votre voix ?

Oui ! Combien de vivants êtes vous ici ? Trois !

 

Louis-Joseph Hugo et son épouse , Marie Pinau, eurent deux enfants :

-Léopold ( prénommé comme son oncle) né en 1828 et décédé en 1866, à l'âge de 36 ans,seulement.

-Marie née en 1834 et décédée en 1906 , à l'âge de 72 ans.Celle-ci , veuve après quelques mois seulement de mariage avec Léon Chirac  entre dans les ordres et intègre le couvent des Carmélites à Tulle (Corrèze) . Elle entretient par la suite, une correspondance épistolaire avec son cousin, l'écrivain Victor Hugo.

 

 

François Juste Hugo , l'autre oncle paternel

François ( ou Francis) Hugo est  le plus jeune frère de Léopold et vraisemblablement le dernier ou l'un des derniers des 19 enfants de Joseph Hugo. Et comme ses deux frères,Léopold et Louis , il est militaire pendant le 1 er Empire . Le 18 avril 1807, François Hugo, est, sur recommandation de Léopold Hugo, intégré à la gendarmerie napolitaine comme sous-lieutenant. De 1808 à 1813, il rejoint ses frères, en Espagne, à la Cour du roi Joseph 1 er Bonaparte  . En 1812, grâce à la position de son frère auprès du roi, il est nommé capitaine. Il se marie, à l'âge de 39 ans, en 1819, avec Martine Louzurica.

En 1821,sous le règne de Louis XVIII, il est promu officier de la Légion d'Honneur.A cette époque, le jeune couple vient d'avoir un garçon prénommé Joseph comme son grand-père. Le 21 mai 1828, François Hugo décède à Valence (Drome) à l'âge de 47 ans seulement. Son fils Joseph, le jeune cousin de Victor Hugo, n'a

 que 7 à 8 ans au décès de son père.

 

Goton et les tantes paternelles de Victor Hugo

Des six sœurs de son père, Victor n'a connu que Anne, Françoise, Julie et Marguerite.

 

Anne, née en 1758, est une demi-sœur de Léopold. Elle est couturière de profession. Elle épouse en 1778 (Léopold a 5 ans) Joseph Pettinger. Ensemble, ils tiennent une boulangerie à Nancy où Anne décède en 1837 à l'âge de 79 ans. Elle est, de tous les enfants de Joseph Hugo, celle qui aura vécu le plus longtemps.

 

Françoise, née en 1758, est également une demi-sœur de Léopold . Comme sa sœur aînée, elle est couturière. Épouse de Joseph Georges, elle tient une boutique de perruques à Nancy. Elle meure en 1837 , la même année que sa sœur aînée.

 

Anne-Julie est une sœur de Léopold, de deux ans plus vieille. Brodeuse de métier, elle semble être restée célibataire. Elle meure en 1816, à l'âge de 46 ans.

 

Marguerite, dite Margoton, puis Goton tout court , est une demi-soeur de Léopold, de 13 ans son aînée. Elle épouse en 1792, Rémy-François Martin-Chopine. C'est la sœur qui reste la plus proche de Léopold et cela de façon intime. Son mari, sous-lieutenant, accompagne son beau-frère en Espagne en 1808. L'année suivante, il est tué dans une embuscade tendue par une bande de guérillas menée par Juan- Martin-Diez dît l'Empecinad (le Têtu). Les recrues sont dispersées et tous les officiers sont massacrés dont Martin-Chopine.

Par la suite, la tante Goton prend un logement  à Paris. En juin 1814, elle conduit chez elle, Eugène et Victor, ses deux neveux, que leur père, Léopold veut  soustraire à leur mère, Sophie Trébuchet. Victor Hugo en garde une grande souffrance de cet « enlèvement ». Un mois après, par décision du tribunal, les enfants sont rendus à leur mère.

En février 1815, sur ordre de leur père, Victor et Eugène intègrent la pension Cordier.Par courrier, il les confie à « Goton » avec interdiction de les rendre à leur mère. De cette date jusqu'en septembre 1818 ( où ils retrouve leur mère), Victor et Eugène sont en lutte ouverte avec leur tante. Pierre Foucher (ami de Léopold et père de Adèle, la future femme de Victor) , dans un courrier adressé à son ami,en 1815, décrit Goton, « comme une personne avec de mauvaises manières,un mauvais caractère et sans cœur » !

Marguerite Martin vient très régulièrement voir son frères Léopold et sa belle sœur Maria-Catalina, par la suite, à Paris ou à Blois.

Marguerite Martin/Hugo décède en 1832 à Paris , quatre ans après son jeune frère. Elle a 72 ans.



Les sources pour la rédaction de cette recherche

 

Geneviève Dormann : « le roman de Sophie Trébuchet » chez Albin Michel. Christian Bouvet : « Des Trébuchet à Victor Hugo, ville de Châteaubriant » . Association Asphan : recherches par Yohann Gourdon, François Kammérer et Yvan Teffo. Adèle Hugo : « Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie » aux éditions A.Lacroix .Louis Barthou: « Le général Hugo, lettres et documents inédits ».Dominique Contant « Biographie de Louis-Joseph Hugo ».  Louis Guimbaud : « Mémoire du général Louis Hugo ». Patrick Deveaux : « Ancêtres lorrains de Victor Hugo ». Gilbert Mercier : « Hugo de Lorraine et de Vendée ». Laetitia de Witt : « Léopold Hugo /un jour dans l'histoire » Site canal académie. Henri Gourdin : « les Hugo ». André Maurois : «Olympio ou la vie de Victor Hugo ». François Malye : « Napoléon et la folie espagnole ». Les académies de l'Institut de France.Le site Maison Victor Hugo Paris Guernesey . Le  site Wikipédia : Léopold Hugo, Louis Hugo, François Hugo, Victor Hugo, Joseph Bonaparte. Le  site Généanet( recherches par Michel Pariset : « Joseph Hugo et ses descendants »).Les registres d'état-civil de Nozay. Léopold Hugo: « Mémoires du général Hugo » chez Ladvocat-librairie. Louis Hugo : « Mémoires ».

Archives militaires du château de Vincennes: Recherches faites par Monique Guillet

 

« Maria Catalina, la belle-mère corse de Victor Hugo » par Antoine-Dominique Monti-Roch Muttedo.  L'ADECEC. Victor Duruy : « le brigadier Muscar » revenue des Deux Mondes. L'abbé Bourdeau :« Léopold Hugo et Sophie Trébuchet »  Archives municipales de Nantes, et archives départementales de la Loire-Inférieure).Alfred Gernoux : «  la Révolution au pays de Châteaubriant ».  Recherche sur le site Bibliothèque Nationale de France. Victor Hugo :« la légendes des siècles », « Un Hugo en pays Tullois » par William Plas.Site de la fonderie d'Indret « François Demangeat ».