ASPHAN
Association de Sauvegarde du Patrimoine Historique et Artistique de la région de Nozay
Les origines
Les temps les plus
anciens sont mal connus concernant la région nozéenne. Elle n’a pas fait l’objet de fouilles archéologiques au sens moderne et scientifique du terme, et nous ne disposons que de données
disparates issues de recherches du XIXè et du début du XXè siècle. Mais l’abondance des vestiges archéologiques, et depuis quelques années la prospection aérienne, permettent d’attester avec
certitude d’une présence humaine sur le territoire en des temps très reculés.
PREHISTOIRE
Nozay n’existait bien sûr pas encore durant la Préhistoire, mais des traces dans les couches de la terre nous indiquent que dès l’époque paléolithique,12000 ans avant J.-C., le territoire communal, comme toute l’Armorique, était traversé par les grands voyageurs qu’étaient les premiers hommes.
Vers les cinquième et quatrième millénaires avant J.-C., ce qui correspond au Néolithique, les populations commencent à se sédentariser et développer l’agriculture. Apportées de l’extérieur par la vallée du Danube et la Méditerranée, de nouvelles techniques s’imposent sur notre sol.
Exemple d’une hache polie retrouvée dans le secteur
(Photo à venir)
Ainsi, les très nombreuses haches de pierres que retrouvent encore parfois les agriculteurs lors des labours, confirment par la diversité de leurs matériaux que la zone était traversée par des courants d’échanges à longue distance dès cette époque. De plus, leur aspect poli répond très certainement à la « concurrence » des premiers objets de métal venus d’Orient. Datant également de cette époque, le Menhir de Coisbrac, bloc de quartz dressé sur un promontoire de schiste et classé monument historique, est un superbe exemple d’architecture mégalithique.
PROTOHISTOIRE
L’Age du Bronze débute dans notre région vers la fin du IIIè millénaire avant J.-C. Le littoral atlantique est alors occupé par les « peuples de la mer », d’origine méditerranéenne.
Torque en or (Photo à venir).
Le travail de l’étain, une activité ancienne !
Si le site de la mine d’Abbaretz a été exploité à deux reprises au XXème siècle, il faut savoir que des hommes ont travaillé l’étain dès l’Age du Bronze ! Florissante, cette extraction alimente la "route de l’étain" et est acheminée vers le monde méditerranéen ! Peu à peu, la population locale s’enrichit comme en témoigne le torque en or découvert au Bé. |
Vient ensuite l’Age du Fer, qui commence peu après 800 avant J.-C. et voit l’expansion de la civilisation celtique depuis le centre de l’Europe jusqu’à
l’Atlantique. Elle arrive dans l’actuel territoire français au Vè siècle avant J.-C.. Cependant, il semblerait qu’elle ne soit présente que tardivement dans notre département : à la fin du
IIe siècle avant J.-C., voire au début du Ier siècle avant J.-C, soit quelques décennies seulement avant la conquête romaine ! Les celtes forment la première grande communauté européenne,
mais il semble qu’ils étaient dans un premier temps relativement peu nombreux à Nozay et ses alentours. Ils y prennent cependant le pouvoir sur les autochtones, "fusionnant" rapidement avec eux.
Notre région appartient alors au peuple celte des Namnètes. Des
vestiges de retranchement suggèrent une époque très agitée. Là encore, l’exploitation des minerais a dû jouer un rôle primordial dans l’établissement des Celtes, qui la reprennent notamment dans
les centres d’extraction du Maire et de Beaulieu. Nozay était une importante colonie minière pour les Namnètes.
ANTIQUITÉ
Notre région n’entre dans l’Antiquité qu’avec la conquête de la Gaule par César en 51 av. J.-C., bien qu’il semble que les Namnètes se soient déjà soumis aux Romains, quelque peu avant cette date. Les Romains se sont peu intéressés à cette tribu mineure, ce qui fait que nous disposons de peu de données sur elle. En effet, les Celtes (que les Romains nomment Gaulois) étaient une civilisation de tradition orale. Par conséquent, l’essentiel des informations sur eux provient des sources grecques et romaines.
Les Romains entraînent une transformation progressive du pays, qui reste néanmoins relativement limitée par chez nous, en y apportant leur langue, leurs coutumes et leurs mœurs. Le parcellaire est transformé, avec par exemple l’adoption d’un type nouveau de construction, regroupant différents bâtiments et vaste domaine agricole : la villa.
Les débuts de la pierre bleue...
A cette époque notre pierre bleue commence à être exploitée. Elle est principalement utilisée par la population locale pour paver les voies romaines. |