Présentation des propriétaires des moulins de Vay de la Révolution à 1950
A la Révolution :
Les quatre moulins qui appartenaient à la famille de La Bourdonnaye Montluc sont vendus comme biens nationaux le 9 août 1796 (22 thermidor an 4) à René Julien Barbier, homme de loi demeurant à Blain à cette époque :1
Le moulin à vent de Beauregard et son enclos : le revenu annuel de ce moulin est évalué à 350 francs annuels avant la Révolution soit un capital de 6300 francs ( x18)
Le moulin à vent de Bautrais et son enclos : le revenu du moulin est évalué à 350 francs annuels soit un capital de 6 300 francs ( x18)
Le moulin à vent de Pézerie est mentionné suivi du moulin à eau de Clégreuc. Le revenu de ces deux moulins est évalué à 750 francs annuels soit un capital de 5000 francs. La récolte de 1787 sert de base à l'évaluation des experts. C'est un nommé Baudouin qui en tenait le bail cette époque.
L'ensemble des biens ( le château de la Syneraye, différentes métairies, terres et bois) outre les moulins achetés par M. Barbier sur la commune de Vay se monte à une valeur de 103 776 francs payés en mandats territoriaux ou promesses de mandat. Combien l'a-t-il réellement payé ? Le décompte établi en 1813 pour cette vente est assez énigmatique pour un profane. On en retient que René Barbier était bien au courant des astuces à utiliser en sa faveur pour diminuer le coût réel de son achat. Opération réussie car il a payé le 13 thermidor an 4 ou 16 septembre 1796, en une fois la presque totalité de ce qu'il devait, cent dix mille francs en mandat soit environ 5 500 francs si on tient compte de la dévaluation des mandats( moins de 5% de leur valeur à cette date).
En 1802, Mlle de La Bourdonnaye Montluc afferme le moulin de Beauregard, vend le moulin de Beautret. Il semble qu'elle soit rentrée en possession de ses biens, souvent assistée de René Barbier qualifié au gré du temps de procureur spécial, notaire, fondé de pouvoir ou mandataire.
Quel accord a-t-il existé entre ces deux parties ? Quelle forme a-t-il pris ? Quand et où a-t-il été mis en forme ?
Source Archives départementales 44: 1: 1 Q 139
Moulin à vent de Beauregard, parcelle H 379, 1796 - 1897
Le 11 octobre 1802 (19 vendémiaire an onze), Mlle de la Bourdonnais Montluc afferme son moulin ainsi qu'un petit pré dit de la Noé, pour 6 années à Jean Bricaud, farinier t sa femme Jeanne Durand.2 Le montant du bail est de 475 francs valeur métallique, payable en deux fois le 22 floréal (mai) et le 22 brumaire (novembre) de chaque année. Les preneurs précisent bien connaitre le moulin pour en jouir depuis des années.
Les fermiers sont tenus entre autre «de faire faire chaque année deux journées de maçon aux endroits du moulin qui auront besoin de cette réparation ».Ils ne pourront prétendre à aucun dédommagement pour le chômage du moulin dans ce cas.
Jean Bricaud, farinier âgé de 43 ans décède le 3 ventôse an 11 à Vay ( le 22 février 1803). Le bail est résilié d'office comme cela avait été énoncé dans l'acte notarié.
Le 10 juin 1803 ( 21 prairial an onze), un nouveau bail est signé. Mlle de la Bourdonnais Montluc est présente. Le notaire n'est autre que .René Barbier.3
Le bail de cinq années concerne les mêmes éléments, le moulin et le pré de la Noé. Les preneurs sont deux couples : Joseph Fouchard, meunier et son épouse Marie Renou., Pierre Runtaud, marchand et Perrine Davy son épouse.
Les conditions énoncées sont les mêmes que précédemment. Le prix est de 424 francs payables en quatre fois de trois mois en trois mois. Bail diminué de 10% et facilité de paiement, ceci peut s'expliquer par la nécessité de retrouver des fermiers le plus vite possible.
Le 24 juin 1804 ( 5 messidor an12), le couple Fouchard perd son statut de fermier n'ayant pas pu rembourser Pierre Runtaud.3 Ce dernier, aubergiste à Nozay, a avancé au couple Fouchard le montant de trois mensualités soit 348 francs pour le bail que le couple Fouchard n'a pas pu payer en temps voulu et leur a prêté 30 francs pour payer un huissier sans autre précision. Il obtient la propriété de différents éléments de meunerie ainsi que d'effets mobiliers comme armoire, table et bois de lit ainsi qu'un cheval. Malgré cela, le couple Fouchard doit toujours 199 francs à 5% par année.
Une situation de fermier difficile qui conduit à une perte de statut social. Une association de deux couples dont l'un est le créancier de l'autre.
Le 28 mars 1814, un autre bail est signé. René Barbier de la Place est cette fois-ci le représentant de Mlle de la Bourdonnais Montluc .Il est juge de paix du canton de Nozay. 4 Le bail est d'une durée de neuf ans et les preneurs sont Louis Peignet, meunier et Jeanne Tessier son épouse. Trois pièces de terre (jardin pâture et landes) complètent le foncier.
Le montant du bail est de 200 francs « payable en bon numéraire métallique» le 24 juin de chaque année à son fondé de pouvoir au château de Vay René Barbier. Les époux Peignet hypothèquent leurs biens situés à Campbon lesquels biens sont inscrits en première hypothèque en faveur de la propriétaire.
Le 10 mars 1815, René Barbier devient le propriétaire du moulin par acte sous seing privé à Nozay.
Le 31 mars 1821, Louis Peignet meurt à l'âge de 41 ans. Sa veuve Jeanne Tessier se désiste du bail pour le 24 juin 1821.5
Le 17 avril 1821, René Barbier enregistre cette demande qu'il autorise une fois un état des lieux établi, les fermages échus réglés et la remise en état de ce qui doit l'être. Un état des ustensiles du moulin est établi ainsi que leur valeur. 5
Le 27 décembre 1821, il afferme le moulin à Julien Hupel et Renée Bricaud pour 230 francs par année. L'acte notarié est en piteux état et il manque la durée du bail Un état de l'outillage du moulin est dressé.5
Le 24 juin 1826, René Barbier vend à Julien Hupel et Renée Bricaud le moulin, le pré de la Noé et les trois pièces de terre pour 2770 francs. Cette somme sera payée en deux fois:1500 francs le 1er novembre et le reste à Pâques sans intérêt. Le règlement se fera en or ou argent.6
Ce moulin restera la propriété de la famille Hupel jusqu'en 1897, année de de sa démolition.
Source Archives départementales 44: 2: 4 E 55 2 / 3: 4 E 55 3 / 4: 4 E 55 7 / 5 : 4 E 55 10 / 6: 4 E 55 11
Moulin à eau de Clégreuc (Clegreul), parcelle B 365, 1796- 1913
Ce moulin et son cerne appartiennent sur l'état des sections (non daté, avant 1830) à Mlle de la Bourdonnais de Montluc demeurant à Laillé (35). Toujours ce problème du lien entre La Bourdonnais Montluc et Barbier.
Un acte sous seing privé en date du 9 août 1813, nous apprend que ce moulin est affermé avec le moulin Neuf de Pézerie à Julien Bidaud, père et fils meuniers à Marsac et Guéméné pour une durée de six ans à partir du 24 juin 1814. Le prix du bail est évalué en froment, seigle et numéraire pour un total annuel de 774 francs.7 Ces deux moulins (Clégreuc et Pézerie) appartiennent à Mlle de la Bourdonnais de Montluc et René Barbier est son fondé de pouvoir.
Le moulin de Clégreuc restera la propriété des Bourdonnais de Montluc par le jeu des successions tout le long du 19° siècle. En 1882, Louis de La Monneraye fils adoptif d'un Bourdonnais de Montluc en est le propriétaire.
En 1913, le moulin est considéré comme bâtiment rural non imposable.
Source Archives départementales 44: 7: 3 Q 19 182
Moulins à vent de Peziers (Pézerie), parcelles Z 195 et Z 216, Révolution - 1896
Peu d'informations sur ces moulins.
L'état des sections indique la construction du Moulin Neuf sur la parcelle Z 216 par Mlle de la Bourdonnais de Montluc, résidant à Laillé (35). Cette construction de moulin est réalisée avant 1814. Ces deux moulins sont loués avec le moulin de Clégreuc.
Un acte notarié du 29 mars 1877 7bis nous apprend que Louis de La Monneraye , propriétaire (toujours famille de la Bourdonnais de Montluc), baille à ferme pour une durée de neuf ans le moulin de Clégreuc et les deux moulins à vent de Pézerie à Jean Leray, meunier et Marie Deluen son épouse. Il est précisé entre autre que « dans le cas où le sieur Leray viendrait à acheter un crible pour grains, il aura le droit de l'emporter à sa sortie ou de le laisser à son successeur à prix d'estimation si celui-ci veut le garder.» « il pourra déposer à son profit des joncs et roseaux qui croîtront dans l'étang durant le bail. Le propriétaire aura le droit seulement d'en prendre la quantité dont il aura besoin pour les couvertures des bâtiments qu'il possède à Vay.» « il aura le droit de prendre toutes les anguilles qui sortiront de l'étang sans avoir le droit de pêcher dans cet étang.»
1881 Présence de fermiers.
Les deux moulins sont notés comme démolis en 1896, l'un à 3 ouvertures (Z 195) et l'autre à quatre ( Z 216).
Source Archives départementales 44: 7 bis: 4 E 55 60
Moulin à vent de l' Ormais (l'Ormet), parcelle Z 1237, 1808-1943
1811 : Jean Courgeon, époux Rose Bricaud meunier est propriétaire de ce moulin d'une superficie de 0,25 a taxé 100 francs, ceci selon le cadastre. Au mariage de sa fille en 1801, il est noté comme meunier à la Rouaudière.
Rose Bricaud décède le 12 janvier 1813.
Le 15 mars 1815, Julien Merel et Perrine Courgeon sa femme vendent leur moitié indivise du moulin à Jean Courgeon et Rose Heurtel pour 1650 francs.8
Jean et Perrine sont les enfants de Jean et Rose Bricaud. Jean et Rose Heurtel doivent verser une rente annuelle de 25 francs au père de Jean et n'auront la jouissance de ces biens qu'à son décès.
Jean Courgeon père meurt le 17 avril 1832.
Jean Courgeon époux Heurtel est meunier au Grand Fougeray en 1831 et y décède le 2 novembre 1849. Rose Heurtel son épouse décède le 22 août 1866 au Grand Fougeray.
Jean Baptiste Courgeon, fils de Rose Heurtel, acquiert en 1854 de son frère François et sa sœur Françoise le moulin suite au partage de la succession de leurs parents.9
Le 29 novembre 1864, Jean Baptiste Courgeon vend le moulin et des terres à Jean Merel et Perrine Maugendre pour 5 000 francs.9
Jean Merel fils de Perrine Courgeon a épousé en premières noces Louise Leclair en1831 décédée en 1835, puis en secondes noces Perrine Maugendre en 1837. Il est noté comme meunier à Vay.
Le 23 septembre 1873, Jean Merel et Perrine Maugendre procèdent à une donation partage envers leurs trois enfants «pour éviter les dissensions qui pourraient s'élever à leurs décès entre leurs enfants». A la charge des enfants de payer chacun pour un tiers et chaque année de leur vivant :
six hectolitres soixante-dix litres de froment.
quatre hectolitres cinquante litres de blé noir.
trois hectolitres quarante-cinq litres de cidre soutirés.
trois cents fagots de bois avec leurs triques.
trois stères quatre-vingt centistères de bois de corde
vingt-cinq kilogrammes de beurre
vingt-cinq kilogrammes de viande
soixante-quinze francs en argent
d'acquitter par tiers les cinq mille francs de dette du couple.
Réduction des charges de moitié à la mort du prédécédé
L'ensemble des biens est estimé à huit mille francs.
C'est Jean Marie Merel qui reçoit le lot contenant le moulin.10
Le recensement de 1876 nous précise qu'il est meunier, âgé de 34 ans, qu' son épouse est Marie Rose Moulin (24) et ont deux filles. Deux domestiques y sont employés.
Le moulin de 4 ouvertures est taxé 100 francs .
Une maison est achevée de construire en 1876 et imposée en 1879.
Différentes constructions compléteront cette propriété comme un hangar industriel et une machine à vapeur en 1909 sur la parcelle Z 1236.La puissance d'écrasement quotidienne est de deux tonnes en 1914.
Le 16 avril 1920, Edmond Merel achète le moulin et d'autres biens à ses parents. Dans cet acte notarié, un passage similaire de prise en charge de ses parents est rédigé: « il devra les loger, les chauffer, les éclairer, les nourrir comme lui et à sa table, les vêtir, entretenir, blanchir et raccommoder leur linge, les soigner tant en santé qu'en maladie, aller chercher le médecin, prendre chez le pharmacien les médicaments ordonnés, faire leurs commissions, payer les frais du médecin et du pharmacien, leur administrer tous les médicaments ordonnés, en un mot leur fournir tous les soins et égards en raison de leur âge et de leur état de santé.» Tout cela lui permet en plus d’être dispensé de payer les intérêts du prix de la vente.11
1921 : Edmond Merel (27), époux Élisabeth Canonet, est avec son père Jean Marie Merel considéré comme patron et meunier à l' Ormais.
1926: Edmond est tenu comme seul patron du moulin.
Jean Marie Merel décède en 1929, son épouse entre 1920 et 1929.
L'enquête de 1936 précise l'utilisation d'un moteur à gaz pauvre d'une puissance de 14 chevaux.
Une révision du bâti est signalée sur le moulin en date de 1943. Par le complément sur les propriétés non bâties appartenant à Edmond Merel, le moulin n'est plus noté et aucune taxe n'est indiquée.
Un moulin exploité par une famille de meuniers sur environ 130 ans.
Source Archives départementales 44: 8: 3 Q 19 64 / 9: 4 E 55 45 / 10: 4 E 55 54 / 11: 2 Q 7629
Moulin Maillard, parcelle X 268, 1837-1879
Le moulin Maillard est construit par un agriculteur Jean Maillard et son épouse Anne et imposé 100 francs en 1837. Suite à son décès en 1841 à Vay, le moulin est vendu à Guillaume Guiho, perruquier à Blain le 26 octobre 184712 qui l'achète 3 400 francs et l'afferme le même jour à Jean Maillard fils, meunier aux Grés pour 200 francs par an. A noter que la vente est faite à réméré donc un rachat possible par les vendeurs dans les trois années qui suivent mais ceci n'a pas eu lieu.
Le 4 octobre 1856,Guillaume Guiho revends le moulin pour 4 700 francs à François Mahé meunier à l'Anglechais. Au décès de ce dernier, le 2 novembre 1868 (déclaration Le Gâvre 27 avril 1869), le moulin appartient à sa veuve Marie Julienne Monnier.
Le moulin est démoli en 1879.
Source Archives départementales 44: 12: 4 E 163 22
Moulin Guiho ou Emion ou Plaisance, parcelle X 266, 1857-1943
Le moulin Guiho est construit en 1857 par Guillaume Guiho qui a déjà acheté le moulin Maillard. Ce moulin est imposé 80 francs en 1860.
En 1882, le moulin est appelé le moulin de l' Emion et a trois ouvertures , taxé 200 ou 280 francs.
Guillaume Guiho, veuf de Françoise Canonet, décède à Blain le 7 avril 1887. Il lègue à sa nièce Mlle Marie Canonnet l'ensemble de ses biens.13
Mlle Marie Canonnet décède à l'âge de 34 ans le 13 décembre 1890 à Blain. Ses biens sont partagés entre ses parents, ses quatre frères et ses deux sœurs.14
Pierre Seroux a acquis ces biens des consorts Canonnet par acte notarié le 3 mars 1891 chez Maître Tremant notaire à Blain et pour 5 000 francs.
Le 13 mars 1914, Pierre Seroux, meunier et Rose Glaumé son épouse donnent par acte notarié à leur unique fille Mélanie Seroux épouse Thomas Brossaud, meunier à l' Emion, le dit moulin et une parcelle de terrain le tout sur 24,32 a.14
Une taxe de 288 francs est notée en 1926. Est-ce le moulin nommé Plaisance tenu, par ce couple en 1923 ? Le moulin est devenu un bâtiment rural entre 1926 et 1943.
Le nom de Prises Pervenchères apparaît dans un folio du cadastre en 1916.
Source Archives départementales 44: 13: 2 Q 2789 / 14: 2 Q 7546
Moulin à vent de Bel-Air, Z 269, 1864-1950
Julien François Bertin né le 27 mars 1841 à Vay, meunier au moulin de Clégreuc se marie avec Marie Bricaud le 13 janvier 1867 au Gâvre.
Julien Marie naît à Clégreuc en 1867. Entre 1867 et 1871, la famille déménage au Chêne où son frère Auguste naît en 1871.
Julien François Bertin achève en 1864 la construction de son moulin à vent imposé 160 francs en 1867. Il est précisé six ouvertures ,trois étages.
Un hangar industriel vient compléter le moulin en 1883.
Le 25 janvier 1901, Julien François Bertin et son épouse établissent une donation partage entre leurs deux enfants. Julien Marie Bertin reçoit le premier lot contenant le moulin. Dans cette description, un moteur à vapeur est logée au pied du moulin.15
L'enquête de 1921 précise une production de 120 tonnes par an et une énergie éolienne.
En 1934, une minoterie est construite sur cette parcelle.
L'enquête de 1936 indique une production annuelle en moyenne de 60 tonnes annuelles de 1927 à 1935. Une capacité d'écrasement d'une tonne journalière en 1914 et du double en 1936. L'année de début d'exploitation 1867 est confirmée.
La force motrice du vent est complétée par un moteur à gaz pauvre.
Le 30 décembre 1939, décès ab intestat de Julien Marie Bertin, ancien meunier, époux Marie Rose Perray, né à Vay le 28 décembre 1867.16 Un seul héritier : Julien Marie Léon Bertin, meunier, né à Vay le 25 avril 1909, marié avec Anna Tessier le 5 septembre 1934 et décédé le 11 avril 1971 ab intestat.
Un moulin toujours en activité dans les années 1950 jusqu'à son arrêt dans les années 1970
Source Archives départementales 44: 15: 4 E 55 95 / 16: 2 Q 18637
Moulin à eau de la Batinais, parcelle F 1465, 1884 - 1936
En 1884, Gilles Provost construit sur le ruisseau de Pibordel, ce moulin imposé en 1887, 60 francs. Ce moulin passe à son fils François en 1895. Le moulin est complété par une maison en 1907.
Le recensement de 1921 donne deux familles Provost à la Batinais: Pierre, son frère Gilles et sa sœur Marie Provost, les trois cultivateurs et François Provost meunier. En 1926, François Provost est négociant en grains, redevient meunier en 1931 mais n'est plus mentionné en 1936.
Par le jeu des successions et des donations partages et en simplifiant, la propriété du moulin revient vers 1933/34 à Clémentine Marie Françoise Roussel, petite fille de Gilles Provost, épouse Louis Garaud.17
En 1943, le moulin est associé à la maison dans les déclarations foncières.
Le 30 décembre 1954, par acte notarié, Mme Roussel veuve de Louis Marie Garaud décédé en 1953, procède au partage anticipé de ses biens entre ses cinq enfants. Seule mention dans l'acte notarié dans le premier lot d'un moulin décrit comme «un vieux magasin à usage. autrefois de moulin à eau surmonté d'un autre magasin avec grenier au-dessus ». Ce bâtiment est construit en pierres et couvert d'ardoises. Paul Garaud, célibataire, commerçant reçoit ce lot.17 Sa notice cadastrale de 1956 ne mentionne aucun moulin.
On peut estimer la cessation d'activité entre 1931 et avant 1936, année de recensement sans mention de meunier à la Batinais.
Source Archives départementales 44: 17: 2 Q 24118
La Grigonnais
Les deux moulins de Souchais et de Beautrait appartiennent au début du 19° siècle à Louis Fraboul père.
Moulin à vent de Beautrait (Beautret), parcelle R1 1802-1911, parcelle S 348, 1891/92-1963
Le 22 germinal an 10 ( 12 avril 1802),vente de ce moulin par Marie Bourdonnaye à Louis Fraboul pour un montant de 3 000 francs. Ce dernier précise « bien connaître le moulin pour en jouir en qualité de fermier depuis bien des années».18
Julienne Fraboul, sa fille, épouse François Luce, fils de boulanger, le 6 octobre 1806.
En 1823, c'est François Luce, le gendre qui règle les 120 francs de taxe du moulin.
Louis, veuf de Françoise Drouard, décède le 1er juin 1824 à la Roulais. Ses deux fils sont témoins : Louis Fraboul, cultivateur à la Bretonnière et René-Louis farinier aux Clusions.
De 1802 à sa démolition en 1911, le moulin restera dans la famille Fraboul /Luce soit en propriété individuel ou en indivision. La reconstruction sur les parcelles voisines S 341 puis S 348 d'une minoterie en 1888 est toujours à l'actif de la famille Luce. Un moulin à vent complétera cette minoterie.
L'enquête de 1936 indique que c'est un moulin à cylindre à énergie électrique. Un transformateur a été installé en 1934. Ce moulin produit quotidiennement 5 tonnes et peut aller jusqu'à 13. Sa production annuelle n'a cessé de progresser depuis 1927 avec 543 tonnes à 1935 avec 1208 tonnes, une pointe à 1352 tonnes en 1933.
En 1963, cette minoterie appartient à François Luce, époux Ménoret, meunier. Une même famille de meuniers de 1802 à 1963.
Source Archives départementales 44: 18: 4 E 55 1
Moulin de Souchais ou Clusions ou Moulin Neuf, parcelle O 553, 1812-1898
A noter une simple croix sur la carte d’état-major de 1860.
Le 16 février 1809, Louis Fraboul afferme le moulin Neuf pour 6 ans à son fils René Julien Fraboul et Jeanne Bricaud son épouse. Le montant du bail est de 180 francs payables en deux termes.19
En simplifiant, les remariages compliquant la succession, le moulin reste dans la famille Fraboul jusqu'en 1881: d'abord Louis (+ 1824) puis son fils René Julien (+1851), ensuite René, son petit fils (+ 1871) et en dernier Jean François (+ 1882). Ses héritiers vendent le moulin le 3 juillet 1881 à Jean Baptiste Merel. Au décès de ce dernier, le 26 décembre 1893 l’ensemble de ses biens réparti en quatorze lots est vendu par adjudication le 5 novembre 1895. Jean Marie Roux, instituteur à la retraite acquiert pour 1700 francs le premier lot dans lequel se trouve le moulin qui, cette même année, cesse son activité.20 La parcelle O 553 en 1913 est considérée comme terre.
Source Archives départementales 44: 19: 4 E 55 5 / 20: 2 Q 7264
Le diagramme ci-dessous présente la chronologie des moulins en activité, les dates de début et de fin étant arrondies pour simplifier la présentation. La durée d'activité de chaque moulin est précisée dans son étiquette.