CROIX DU COUDRAY/COISBRAC


 

Autre nom : calvaire de Coisbrac (localement).croix de Coëbrac (Henri Rocher en 1923)

 

Nature de la croix : croix de mission

 

Lieu :  La croix est plantée au sommet d'une barre rocheuse, beau belvédère en direction d' Abbaretz et de son terril. Cette croix est toute proche d'un menhir de quartz blanc. Ces deux monuments ont été érigé à au moins 4000 ans d'intervalle !

 

 Ancienne propriétaire : Famille Bardoul

 

Descriptif

 

C'est une croix latine, entièrement en pierre de Nozay, sans Christ sculpté. Le fut et les croisillon sont de section cylindrique. La croix ,très fine et très haute, se dresse sur un double piédestal de pierres de taille, le deuxième étant mouluré.. Il n'y a aucun ornement, aucune niche. L'ensemble est monumental accentué par sa position sur le faîtage de la barre rocheuse et par la croisée de quatre  chemins qui partent du monument. C'est une croix d'exception, surement très onéreuse, réalisé par des carriers confirmés.

 

Historique

 

C'est une croix de mission.

Dans son ouvrage sur les croix et les calvaires de Nozay, rédigé en 1924, Alexandre Rocher note de grandes analogies entre cette croix et la croix Leroux/Roué de la route de Nort sur Erdre. Il leur donne le même architecte et les mêmes donateurs «  On y retrouve (sur la croix Leroux) comme une sorte de parenté avec la croix de Coëtbrac, bases compliquées portant des croix cylindriques et que élevées par la même famille ( famille Leroux) semblent bien avoir eu le même architecte ».

 

Date de création :

( Aller voir sur la croix)

 

Croix des Rogations : Cette croix n'était pas sur un circuit des chemins de rogations.

 

Témoignages :

Témoignage d'Alexandre Rocher, en 1924 :

« Il faut maintenant monter vers Coëtbrac pour arriver au calvaire de ce nom car ici ce n'est plus l'humble croix mais le grand calvaire.

La croix à pied et bras cylindriques en pierre de Nozay se dresse haute sur un double piédestal de pierres de taille, le deuxième terminé par une série de moulures forme une base tourmentée et peu heureuse qui donne à l'ensemble un caractère peu esthétique. Bien que ce calvaire ait coûté beaucoup plus de peine et d'argent que la plupart des autres calvaires Nozéens, je lui préfère la plus humble croix. La partie la plus intéressante est la croix proprement-dite, cylindrique comme je l'ai dit et d'un travail auquel ne correspond malheureusement pas la base. De grands arbres proches épanchent leur ombre jusqu'au calvaire et la lande s'étend sur l'éperon rocheux de Coëtbrac. Les bruyères et les ajoncs y jettent leurs taches rouges et or et sertissent de leurs vives couleurs le vieux menhir. Dans le bas, le manoir du Coudray dresse ses toits pointus. Assis au pied du calvaire, je rêve longtemps, c'est qu'il y a là tout autour de moi plus d'une page de l'histoire de Nozay gravée dans le sol. »

 

Témoignage de Marie Bricaud, en juin 2017 :

Madame Bricaud a 87 ans lors du témoignage et habite une maison de Coisbrac. La famille Bricaud et ses aïeux furent fermiers de la famille Leroux puis de la famille Bardoul pendant plus de 100 ans.

« Lors de l'inauguration de la croix (en????) lorsque les prêtres de Nozay, en présence de la famille Leroux, vinrent bénir cette croix, ma tante, Jeanne Juguet, gardait des vaches dans une prairie proche.  Elle avait 10 ans, à l'époque. On lui demanda de venir participer à la cérémonie. Par la suite, elle épousera???Crochard qui sera tué pendant la 1 ère Guerre Mondiale.

« Cette croix n'a jamais été une halte sur le circuit des processions des rogations »

« Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, une partie des villageois de Coisbrac allait prier devant ce calvaire le dimanche, voir parfois, le soir, dans la semaine. »

« Amaury Poidevin qui exploitait une carrière de pierre bleue, toute proche, déposait du matériel de carrier au pied du monument. Cela a abîmé l'empiétement. Celui-ci a été (re??)crépis vers 1965 ».

 

Photos/dessins/plans

 

Dessin d'Alexandre Rocher, page 32 de son ouvrage de 1924.